Techniques de mobilisation des masses populaires en vue de la victoire du parti. Leçon politique.

Techniques de mobilisation des masses populaires en vue de la victoire du parti. Leçon politique.

Vendredi, Juin 13, 2025

La mobilisation des masses populaires est un élément clé et vital pour assurer la réussite d'une formation politique. Pour obtenir une audience nationale, il faut réussir cette mobilisation. Pour y parvenir, il faut faire appel à la communication moderne, miser sur l'ancrage local, susciter des émotions collectives et impliquer chaque cadre et militant du parti dans des actions concrètes et ciblées au profit de notre peuple.

Il faut éviter toute manipulation de la population sans objet ni vision politique et idéologique. Il faut éviter les promesses fallacieuses, car un parti nouveau type repose sur des principes solides. Il ne faut pas créer ce qui pourrait démobiliser les masses. Il faut étudier les besoins réels du peuple et travailler avec lui pour apporter des solutions, ce qui motivera tout le monde à accompagner le parti vers la réussite. Notre politique consiste à persuader le peuple d'adhérer sincèrement. Nous persuaderons les leaders d'opinion de participer aux activités du parti avec conviction. Il ne faut pas faire de démagogie en promettant à la population que le parti ou le leader du parti construira des ponts dans un village qui ne dispose pas de rivières.

Ce type de discours est courant chez les partis politiques traditionnels congolais. Il faut présenter au peuple les objectifs et les buts de la création du parti, mais aussi les besoins de leur société et comment le parti peut apporter des solutions une fois au pouvoir. Lorsqu'il est au pouvoir, le parti ne doit pas faire de promesses, mais expliquer au peuple quels sont les moyens disponibles pour apporter des solutions aux différents problèmes de la société.

La crédibilité et la cohérence du message restent essentielles pour éviter l'endoctrinement du peuple. Notre objectif n'est pas d'embrigader la population pour servir nos intérêts égoïstes. Le peuple est plus intelligent que les dirigeants politiques. Il connaît mieux ses problèmes que le gouvernement, mais il faut apporter des solutions pour les satisfaire. Voici quelques axes et points essentiels pour une mobilisation politique réussie.

I. Communication persuasive. Communication persuasive.

Le leader politique doit être capable de captiver les foules par des messages clairs, émotionnels et porteurs d'espoir. Il présente au peuple de l'espoir. Il ne doit pas se lamenter ni tenir des propos accusateurs à l'encontre de la hiérarchie de son parti. Il faut mener une étude systématique des besoins réels de la population et présenter lors des discours les mécanismes que le parti politique peut utiliser pour sauver la société. Une fois le parti au pouvoir ou sur le point de l'être, il faut présenter des projets identifiés par le gouvernement dans cette collectivité. Il faut également présenter le projet concret que le gouvernement a déjà réalisé ou réalisera plus tard. Cela permettra au peuple d'interpeller les parlementaires pour obtenir les moyens nécessaires auprès du gouvernement pour améliorer leur situation. Lorsqu'on dispose de députés dans la région, il faut qu'ils soient à même de présenter leurs plaidoiries au sein du parlement, et de mettre en lumière les cas des électeurs. Il faut rester toujours rationnel.

Les discussions charismatiques de Patrice Emery Lumumba ont fait de lui un grand leader des masses. Les fondateurs de nos États d'Afrique avaient en commun une thématique séduisante pour le peuple africain. La lutte anti-impérialiste et anti-coloniale. Ils exigeaient partout l'indépendance totale et immédiate. Le peuple y voyait une grande libération et les masses populaires étaient toujours présentes lors de leurs meetings. Le thème des meetings doit répondre aux besoins réels de la population pendant cette période. Le charisme est un facteur de succès politique.

Le peuple congolais vit actuellement dans la pauvreté extrême, tandis que les multinationales occidentales s'enrichissent grâce à des contrats léonins et que les emplois pour notre jeunesse se font rares. L'histoire de la lutte pour l'indépendance est enseignée dans les écoles. Un leader politique n'est pas là pour enseigner l'histoire du combat des autres leaders anciens, mais pour parler de l'actualité des problèmes de la société et de la manière dont le parti peut les résoudre. Il doit inviter le peuple à se battre pour sa libération sous la bannière du parti. Le drapeau même de chaque parti politique est un message important, il faut savoir l'expliquer en lien avec la situation de la population.

Identifier les besoins de ce peuple et présenter les solutions, voilà ce que le peuple veut savoir. Aujourd'hui, on ne parle pas de paix au Kivu avec le M23 dans les rues, torturant le peuple congolais. Il faut dire au peuple que celui-ci est plus fort qu'une bombe atomique. Il faut une mobilisation générale des jeunes pour soutenir les Wazalendos sur tous les fronts et éliminer les militaires rwandais sur notre territoire. Une population affamée doit être sensibilisée aux mécanismes qui peuvent la faire sortir du gouffre.

Il existe toujours une nette différence entre le parti au pouvoir et l'opposition dans la manière de communiquer avec le peuple. L'opposition promet, mais elle doit indiquer au monde ce qu'elle fera pour apporter des solutions une fois arrivée au pouvoir. Se limiter aux dénonciations sans indiquer les solutions est un discours démagogique. Le gouvernement et ses partis politiques au pouvoir doivent présenter le bilan de leurs actions au sein du territoire national. Il faut lire le budget du gouvernement et parler de ce qui est prévu pour cette année pour chaque entité politico-administrative. Un parti politique de la mouvance présidentielle ne peut pas diaboliser ses camarades, il doit expliquer les causes des échecs et les mesures que son parti met en œuvre pour redresser la situation au sein de sa famille politique.

Comment peut-on sauver le peuple de la misère ? Chômage ? Maladies ? Scolarité des enfants ? Licenciement abusif ? Il faut expliquer au peuple la situation politique du pays et comment votre parti politique vient en aide à la majorité de la population. Pour se faire entendre, le parti politique doit utiliser plusieurs canaux. Utiliser les réseaux sociaux pour atteindre le plus grand nombre est une bonne chose. Des réseaux sociaux comme Tik Tok, Twitter, Pinterest, Instagram, YouTube et WhatsApp peuvent sauver l'honneur du parti et lui permettre d'atteindre le peuple. Via les réseaux sociaux, nous pouvons obtenir plusieurs adhésions en faveur du parti. Il faut toucher les jeunes et les urbains via les réseaux sociaux. Les médias traditionnels, comme la radio, la télévision et la presse écrite, permettent d'atteindre les populations rurales et moins connectées.

II. Techniques de mobilisation par des reseaux locaux.

Premièrement, il faut établir une alliance avec les leaders communautaires. Travailler à leur adhésion au parti fait l'objet d'une grande stratégie de la direction du parti. Il faut expliquer comment le parti peut apporter des solutions aux problèmes de la communauté. Face au capitalisme sauvage des multinationales au Kivu et en Ituri, le peuple n'a pas besoin de leçons de morale, mais de connaître les mécanismes lui permettant de retrouver ses droits. Il faut gagner les syndicats, les leaders paysans, ouvriers et des travailleurs pour hisser l'action du parti à un niveau national plus élevé. Il faut également travailler avec les leaders religieux et les chefs traditionnels.

Deuxièmement, il faudra s'impliquer dans le travail de terrain, c'est-à-dire contribuer à l'implantation du parti avec l'appui des leaders locaux. Le leader local du parti ne doit pas s'impliquer seul dans l'implantation locale du parti avec ses amis et les membres de sa famille. Un parti marxiste n'est pas une affaire de coterie tribale. Il faut mobiliser les cadres du parti au niveau local et mener une campagne de porte-à-porte. Il ne faut pas passer immédiatement à l'organisation de grands meetings après des réunions publiques, mais commencer par des campagnes de porte-à-porte. Les thèmes doivent faire l'objet d'une sérieuse préparation. Il ne s'agit pas d'improviser les thèmes. Il faut discuter en interne avec les camarades pour savoir quels éléments intégrer à votre discours.

La troisième stratégie consiste à créer des groupes de soutien au parti. Il faut créer des cellules de base au sein des mouvements étudiants, des associations de jeunes et des organisations de femmes. Il faut disposer de cellules militantes partout pour diffuser les messages du parti.

III. Stratégie émotionnelle et identitaire.

Symboles et slogans peuvent en effet mobiliser les masses populaires. Il est nécessaire d'utiliser des mots d'ordre simples et des symboles forts. Il faut également parler de la mobilisation des jeunes pour soutenir les Wazalendos. Le Pcco soutient et soutiendra toujours la lutte des Wazalendos, car ils incarnent le patriotisme en actes. Les Wazalendos, en tant qu'outil du peuple contre la balkanisation, doivent obtenir le soutien de l'ensemble de la population congolaise. La tâche du parti est de mobiliser les masses populaires pour entamer la lutte anti-impérialiste.

Il faut inciter le peuple à faire son service militaire comme une priorité pour sauver la nation contre les visées funestes des nations impérialistes. Il faut mobiliser les masses populaires contre le tribalisme, la corruption, les injustices, les détournements de fonds, les autres causes injustes de notre société. Il faut placer les droits du peuple au cœur des priorités. L'histoire doit être évoquée pour permettre aux peuples de comprendre qu'il est possible de vaincre l'impérialisme. Ce possible de libérer le peuple pour obtenir l'indépendance, comme Lumumba, est un exemple à suivre. Il faut aussi évoquer l'histoire pour montrer que le peuple peut vaincre l'impérialisme, à l'image de Lumumba.

Il faut également rappeler que le peuple peut lutter contre la dictature et mobiliser les masses pour combattre un régime totalitaire, à l'image d'Étienne Tshisekedi. Enfin, il faut montrer que le peuple peut discuter avec l'Occident sans crainte, à l'image de Laurent Désiré Kabila. Ce possible de combattre la dictature et de mobiliser les masses pour combattre un régime totalitaire à ciel ouvert, Étienne Tshisekedi est une référence. Il est possible de combattre l'impérialisme américain tout en restant en vie, à condition de bénéficier du soutien des masses populaires éduquées politiquement.

Fidel Castro est une référence et une icône de cette lutte. Ce possible d'organiser les ouvriers et de gagner la bataille, c'est ce que les bolcheviques ont réussi. Ce possible de gagner militairement l'impérialisme occidental, le Vietnam en est un exemple. Ce possible de travailler avec le principe de l'internationalisme prolétarien pour obtenir l'indépendance et remporter la bataille, même militaire, contre l'impérialisme : la bataille de Cuito Cuanavale en Angola, où les Cubains et les Angolais ont libéré le pays des nations impérialistes.

Aujourd'hui, l'Angola est libre. Ce possible de mobiliser les masses et d'infliger la défaite aux nations impérialistes, Mao Zedong en est un exemple. Ce possible d'être malmené par les agents locaux des impérialistes, de tomber en prison, puis d'être gracié par la présidence de la République et de savoir pardonner les bourreaux pour construire une nation forte. Mandela et l'Afrique du Sud sont une source d'inspiration. Ce possible de vaincre les nations impérialistes.

Il faut savoir adopter une ligne politique sérieuse et mobiliser les masses pour la victoire. L'impérialisme n'a pas peur des armes, car il est lui-même le fabricateur, mais il a toujours eu peur de la prise de conscience de tout un peuple. Il faut convaincre la population de participer à la lutte pour sa libération. La liberté est une conséquence de la lutte.

Il faut travailler pour atteindre l'objectif, c'est-à-dire constituer un parti politique considéré comme un outil de défense des intérêts de la population. Aucun compromis avec les traîtres et les voleurs du trésor public. Ceux qui trahissent la nation doivent absolument subir la rigueur de la révolution. La nation n'a plus besoin d'enfants indignes et irresponsables. Chaque parti politique doit préserver son identité et savoir défendre ses couleurs.

IV. Action cinrète

La première stratégie consiste à impliquer les leaders locaux dans le lancement de certains projets communautaires sous la conduite du parti. Lutte contre l'impunité, les antivaleurs, le tribalisme, le chômage, les tracasseries policières et administratives. Lutte contre la xénophobie, le racisme, l'apartheid, etc. Tout ceci pour créer un sentiment d'appartenance.

Deuxièmement, il faut mettre en place des programmes sociaux. Distribution de moustiquaires, de produits pharmaceutiques et de nourriture. Il faut élaborer un programme de création d'emplois. Au lieu de laisser la jeunesse chercher un emploi, il faut l'encourager à créer le sien. Cela peut se faire via l'agriculture, l'élevage ou la pêche collective sous forme de coopérative. Mobiliser les intellectuels pour créer des emplois est un devoir pour un parti politique. Il faut combattre ceux qui volent les biens d'un parti politique. Un cadre qui vole une chaise ou une table du parti, une fois nommé ministre au gouvernement central, deviendra un grand voleur et finira sur la liste des détournements de fonds de l'État.

La jeunesse doit créer ses propres emplois, car chercher un bureau n'est jamais une solution. Les services de nettoyage, de maçonnerie, de fabrication de savons, d'huile de beauté et de chaussures peuvent permettre à la jeunesse de vivre mieux dans la société. Un militant orgueilleux qui ne veut plus travailler la terre pour gagner de l'argent est un paresseux. Les paresseux, une fois nommés ministres, formeront au sommet de nos ministères le club des inaptes et paresseux, qui se livreront à des détournements de fonds de l'État. Il faut manger dans le travail. La vie facile est un chemin de déshonneur et de mendicité. Il faut savoir gérer les petites choses au sein du parti pour ensuite savoir gérer un ministère au sein du gouvernement.

Il faut savoir créer à partir d'un parti politique pour savoir innover au gouvernement. Un camarade qui gère mal un département du parti peut-il savoir gérer un ministère au niveau central ou provincial ? Un paresseux au sein d'un parti politique est un danger pour la société. Un mendiant licencié, que vas-tu faire de l'argent de l'État une fois nommé ministre ? Il pense vite s'enrichir rapidement et de manière scandaleuse, et finit par faire partie du club des détournements de fonds de l'État.

C'est une honte internationale pour sa personnalité et son avenir politique. Le parti doit lutter contre la corruption pour hisser au sommet de nos ministères des hommes d'État capables d'assurer l'avenir de la nation. Les camarades égoïstes, pour qui l'individualisme est une doctrine et l'arrogance un courant politique, sont des dangers pour notre société. La cupidité conduit toujours au détournement, et il est essentiel de bien sélectionner les candidats ministrables. L'avidité est un virus pour les capitalistes. Un cadre du parti est un serviteur de la société, ce n'est pas de la vedetterie.

Le populisme autoritaire, avec l'argent de l'État en poche, est une source de malédiction pour la société. Le parti politique doit transformer l'homme avant de placer ses cadres au sein des institutions. Un marxiste est une personnalité politique de nature simple, ouverte au dialogue, capable d'accepter les reproches et aimant sa patrie. Il est prêt à se sacrifier pour sauver sa communauté. Celui qui aime sa famille biologique plus que la nation n'est pas digne de responsabilité d'État.

V. Technique de propagande.

Il faut assurer une présence active dans les masses, notamment par une présence médiatique constante, pour ancrer les idées politiques du parti au sein de l'opinion publique. Il faut dénoncer les causes injustes de la société et montrer au peuple la voie à suivre. Se limiter aux dénonciations uniquement n'est pas de la politique. Il faut indiquer au peuple la voie à suivre pour sortir du gouffre. Les adversaires doivent être considérés comme une menace pour les intérêts du peuple et ce dernier doit suivre la ligne politique du parti pour sa libération.

Dénoncer les commissionnaires des multinationales occidentales qui fabriquent les groupes armés et la misère est une bonne chose, mais il faut entamer une guerre contre les multinationales et les élites politiques corrompus et corruptibles. Les sociétés qui transforment notre jeunesse en esclaves dans le Kivu, le Lualaba et les autres provinces doivent être la cible d'attaques du parti, sans aucune forme de négociation. Le parti reste le défenseur et l'avocat des victimes. Il faut humaniser nos discours.

VI. Techniques d'adaptation culturelle et linguistique.

Le leader politique du parti doit s'adresser aux masses populaires dans leur langue maternelle, et non en français. Nous ne sommes pas des Français. La langue locale est le meilleur moyen de toucher les populations rurales. L'art et la musique traditionnelle sont des outils indispensables. Il faut toujours s'intégrer à la société ; un leader politique n'est pas un chef suprême, il n'est pas un gourou, mais un grand serviteur du peuple. Il faut rester avec le peuple et dans le peuple, avec ses us et coutumes.

Il ne faut pas s'adresser aux masses populaires en français ou en anglais, car c'est une sorte d'aliénation. Un leader ne remplace pas les colonisateurs, mais il est un instrument de lutte du peuple pour sa libération du joug des impérialistes. Les chansons révolutionnaires doivent être utilisées à tout moment. Il faut recruter de grands chanteurs pour l'animation politique. Notre peuple s'engage au combat à travers les chansons révolutionnaires. Ils réveillent les grands esprits traditionnels et les incitent à accompagner le parti jusqu'à la victoire. Nous n'avons pas besoin d'un parti d'évolués, mais d'un parti de masses populaires. Il faut savoir chanter l'hymne des opprimés et l'international. Il faut aussi maîtriser les chansons révolutionnaires de la société. Des chansons populaires pour attirer davantage d'adhérents.

VII Formation de cadres

La direction du parti doit former les militants et cadres à la persuasion, à l'organisation logistique et à la communication. Les cadres qui ne participent pas aux formations sont soit anti-peuple, soit des espions. Certains veulent le parti sans la formation politique et idéologique. Ce genre de camarades sont souvent des charlatans et des ennemis des intérêts du peuple. Ils gonflent plus pour se démarquer de tous les autres. Ils ne respectent pas la ligne politique du parti. Il faut chasser de nos rangs ce genre d'homme politique sans aucune éducation politique. Les militants et cadres disciplinés doivent être récompensés symboliquement.

Deo, notre représentant en Europe, Justin de Tshopo, Olivier du Nord-Kivu et le camarade Billy au bureau politique sont des géants qui travaillent avec honneur et discipline pour hisser toujours le drapeau rouge en avant. Nous avons besoin de cadres proches du peuple. Je crois bien dire quelques choses au fond de mon cœur à propos de la mobilisation. Ceci doit rester une ligne politique du parti dans le cadre du département de mobilisation, de propagande et d'implantation.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Boswa Isekombe Sylvere
Secrétaire général du Parti communiste congolais. Le lion au cœur rouge


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