Les contrats léonins en RDC sont une œuvre des ennemis du peuple congolais. Que faire ?

Les contrats léonins en RDC sont une œuvre des ennemis du peuple congolais. Que faire ?

Mercredi, Juin 11, 2025

Au Congo, des investisseurs venus du monde entier se marient avec les élites politiques corrompues et signent des contrats léonins. Les richesses du pays sont également pillées par les élites via des contrats occultes sur le point d'être signés par les fils du pays dans une grande irresponsabilité. Il y a une défaillance idéologique et politique qu'il faut absolument résoudre au plus vite pour le bien de notre peuple.

Certains dirigeants ne mettent leur intelligence pas au service du développement de la nation, mais pour appauvrir le peuple et s'enrichir rapidement au détriment de leurs familles biologiques. Tout cela doit changer. Plusieurs contrats miniers, pétroliers et forestiers ont été jugés déséquilibrés en faveur des investisseurs au détriment de l'État congolais, et l'on peut se demander si ceux qui signent ces contrats sont réellement Congolais. Pourquoi agir contre son peuple au profit des multinationales ?

En effet, les contrats des sociétés aurifères Kibali Gold et Banco Corporation sont accusés par plusieurs ONG d'entraîner des exonérations fiscales excessives et de faibles redistributions des bénéfices. Où en sommes-nous avec ce dossier ?

Les contrats du secteur cuprifère Tenke Fungurume - CMOC, Ivanhoé Mines, négociés en 2022 après des années de litiges sur les redevances et la sous-évaluation des réserves, sont également au cœur des critiques. Que peut retenir notre peuple de cette situation ? Le Parlement congolais peut-il apporter une réponse satisfaisante à la population sur ce sujet ?

Qu'en est-il des contrats de la Société congolaise des mines (SICOMINES), signés en 2008 avec un consortium chinois (China Railway Group, Sinohydro) ? Ils font l'objet de critiques pour manque de transparence et pour les clauses désavantageuses pour la RDC. Quelles leçons peut-on tirer de cette situation ?

Infrastructures sous-évaluées par rapport aux ressources minières. Qu'est-ce que notre peuple peut retenir de cette situation ?

Qu'en est-il des contrats d'exploitation forestière ? Plusieurs concessions attribuées sous le régime de Joseph Kabila ont été annulées pour illégalité. Cas de la société SIFORCO. Le peuple a besoin de signaux forts pour se sentir protégé.

Contrats dans les télécommunications et les infrastructures. Il faudra procéder à des audits et à des renégociations pour certains partenariats public-privé qui se sont avérés peu rentables pour l'État. Des audits et des renégociations seront nécessaires.

Il faut noter que plusieurs contrats léonins ont enrichi les multinationales et les élites corrompues, tout en appauvrissant le peuple congolais. Il est donc urgent de renégocier l'ensemble des contrats que nous avons avec tout le monde, y compris avec les pays occidentaux. L'État doit renforcer la transparence.

Il est aujourd'hui indispensable que le gouvernement investisse dans des secteurs aussi productifs que l'agriculture et l'industrie, afin de réduire la dépendance aux matières premières. Il faut traquer l'idéologie du détournement, devenue mode de gestion des élites politiques. La lutte contre la corruption doit rester une affaire nationale.

La RDC ne doit pas perdre sa souveraineté économique. L'Assemblée nationale doit mettre à la disposition du gouvernement un programme d'audit des contrats signés avec n'importe quel pays entre 1960 et nos jours. Il ne faut pas seulement auditer le contrat de la société CMOC pour le cuivre de Tenke Fungurume, mais l'ensemble des contrats signés depuis l'accession de notre pays à l'indépendance. Il faut absolument renégocier, car la pauvreté extrême du peuple congolais, qui possède d'immenses richesses, doit interpeller le Parlement congolais.

En effet, les richesses minières alimentent des conflits armés au cours desquels des groupes armés sont créés chaque jour par des multinationales occidentales pour piller nos minerais. L'Ouganda et le Rwanda exploitent illégalement nos richesses via leurs groupes armés étrangers sur le sol congolais. Pendant cette période de guerre d'agression, le gouvernement peut aussi accorder une attention particulière à l'agriculture et à la politique industrielle afin de résoudre le problème du chômage de nos jeunes et de la faim. La famine dans un pays doté d'une grande forêt, la deuxième du monde, et d'une terre fertile est inacceptable et inadmissible. Il faut quitter l'agriculture traditionnelle pour l'industrialisation afin d'apporter des devises au pays.

Les contrats léonins constituent une nouvelle forme de guerre économique qu'il faut combattre avec intelligence pour le bien de notre peuple.

Les contrats opaques nourrissent la corruption au sein de l'administration et des cabinets de plusieurs ministères du gouvernement central. Il faut combattre la corruption avec force.

L'Occident fait pression sur les contrats signés avec la Chine tout en oubliant les nombreux contrats léonins conclus avec leurs multinationales. Plusieurs contrats occidentaux sont à l'origine de la pollution des eaux et des sols. Obtenir des mines de cobalt et de cuivre sans respecter des normes environnementales strictes est une œuvre de plusieurs multinationales occidentales en RDC. Tout cela doit absolument changer. Qui peut oublier l'exploitation pétrolière dans le parc Virunga, qui menace plusieurs parcs naturels en RDC ?

Le Congo n'est pas une république bananière, et l'hystérie anti-chinoise qui enflamme le monde occidental depuis la présence de la Chine dans ce pays est inacceptable. Les contrats sino-congolais font couler beaucoup d'encre et de salive. Tout le monde en Occident veut connaître les clauses des contrats entre le Congo et la RDC. L'Occident pense que la RDC d'aujourd'hui est l'État indépendant du Congo de Léopold II. Ce n'est pas l'EIC de la conférence de Berlin, mais la RDC, pays indépendant né de la lutte politique. La coopération avec la Chine dérange tout le monde en Occident, mais la question qu'il faut se poser est la suivante : qu'a-t-elle déjà gagné, la RDC, dans ses mariages successifs avec les Occidentaux, depuis 1885 ?

En retour, nous avons obtenu des assassinats de leaders, des rebellions, des guerres d'agression, des pillages, ainsi que le soutien aux dirigeants autoritaristes et totalitaires. Paul Kagame et Yoweri Museveni reçoivent aujourd'hui des aides financières internationales pour avoir agressé la RDC. Qui parle aujourd'hui de génocide congolais en Occident ? Moins d'un million de Rwandais ont été massacrés, mais il n'y a pas de tribunal international pour le Rwanda. Le cas de la RDC n'est pas concerné par la justice afin de ne pas condamner les commissaires des multinationales occidentales au Rwanda et en Ouganda.

Le problème de la présence chinoise en RDC est une affaire internationale, car l'Occident craint que le Congo ne se développe avec l'appui de la Chine. Or, le peuple congolais exige de l'Occident et de la Chine une politique d'industrialisation pour résoudre le problème du chômage et apporter des devises au pays.

Sous la pression des Occidentaux, le contrat sino-congolais a été révisé. Le gouvernement congolais et la Chine ont ramené le montant du contrat de neuf à six milliards, mais le peuple congolais ne sait pas ce que contiennent les contrats belgo-congolais, américo-congolais, franco-congolais, etc. Le parlement congolais a l'obligation de dévoiler les clauses des contrats de la RDC avec les pays occidentaux. Dans l'ensemble, il y a une défaillance idéologique et politique dans la signature de ces contrats léonins. Les Occidentaux, avec leurs éléphants blancs, pensent que tout le monde est aveugle. Il est nécessaire que notre parlement dévoile au public les clauses des contrats franco-congolais, belgo-congolais, etc. La précarité des conditions de vie des Congolais oblige à auditer l'ensemble des contrats signés avec tous les pays.

Au ministère de la Coopération, précisément au secrétariat général, les archives indiquent clairement les réalisations de la Chine au Congo. Il faut les comparer à celles que les pays occidentaux ont pu réaliser en RDC depuis 1885 pour comprendre qu'avec la Chine, nous pouvons décoller. La Chine, en tant que puissance financière, et sa collaboration avec la RDC, puissance minière, peuvent permettre au Congo de se développer dans son ensemble. Voilà ce qui inquiète les Occidentaux à propos des contrats chinois.

Le Congo est un paradis terrestre, notre peuple ne mérite pas la famine et le chômage chez les jeunes. Il faut placer la politique d'industrialisation au cœur du programme du gouvernement pour redonner le sourire au peuple congolais.

Les contrats léonins renforcent la domination étrangère sur l'économie congolaise. Au lieu de privilégier les poches des ministres et de leurs collaborateurs, le gouvernement est obligé de protéger les droits du peuple congolais. Les droits de la population locale et la protection de l'environnement doivent être des conditions nécessaires et indispensables à tout contrat que nous devrions signer avec n'importe quel pays. Nous avons besoin d'investissements dans la transformation locale des minerais afin de créer de la valeur ajoutée.

Il faut renforcer la lutte contre la corruption et assurer la transparence dans les négociations. Il faut réviser totalement les contrats miniers, pétroliers et forestiers pour plus d'équité.

Les contrats léonins privent la RDC de ses richesses, alimentent la pauvreté et perpétuent un système d'exploitation néocolonial. Il faut désormais des réformes profondes pour permettre au peuple congolais de bénéficier de ses ressources.

Abas l'impérialisme, le Congo n'est plus à vendre !

Boswa Isekombe Sylvere
Secrétaire général du PCCO, le lion au cœur rouge.


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