
Explication de S.G. - PCO à la lumière de la théorie de matérialisme dialectique et historiqu. Conférence donnée samedi 14 décembre au Centre Andrée Blouin à Kinshasa.
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Estimés Panafricanistes, héritiers légitimes des idéaux de l'empereur NÉGUS et de Hailé Sélassié, mais aussi de Benito Sylvain, de William Dubois, de Ménélik II, d'Anténor Firmin, d'Edward Wilmot Blyden, de Joe Augustus Roger, de docteur Kwame Nkrumah, de Gamal Abdel Nasser, de Amlcar Cabral, de Marien Ngbabi, de Modibo Keita, de Patrice Emery Lumumba, de Booker Washington, de Georges Padmores, de Ben Bella, de Julius Nyerere, de Léopold Sédar Senghor, de Nelson Mandela, de Thomas Sankara, de Mugabe, d'Agostino Neto, de Samora Machel, de Djomo Kenyatta, de Vital Balla et la liste n'est pas exhaustive.

Chers frères et sœurs, je vous salue au nom de la renaissance de l'Afrique libre. Vivant aux quatre coins de notre continent et au-delà des océans, je pense spécialement aux Afro-Américains qui, dans leur retour triomphal en Afrique et suivant l'application de l'idéologie du panafricanisme, fondèrent le Liberia avec Monrovia comme capitale (en 1900, le Liberia comptait 20 000 descendants d'Afro- Américains et environ un million d'Africains). Je crois à l'insurrection de 1830 au Brésil, où le gouvernement de Bahia a déporté 148 esclaves dans le golfe de Guinée en mars 1835. Cette mesure a provoqué de vives réactions chez certains Afro- Brésiliens qui exigeaient le retour des esclaves sur les côtes africaines. Je salue la victoire des esclaves contre la puissance impérialiste américaine et européenne. Après une bataille âpre, ils créèrent la première république noire sur le territoire américain : Haïti. Nous ne pouvons pas oublier la résistance de Ménélik II en Éthiopie contre l'Italie. La victoire de la bataille d'Adoua en 1896 a donné à l'Éthiopie une place stratégique dans la formation de la pensée panafricaine, dont Addis-Abeba est devenue la capitale de l'Union africaine. Je rends hommage aux combattants cubains qui ont remporté la victoire à Cuito Cuanavale en Angola, victoire qui a déclenché le processus d'indépendance réelle de l'Angola, de la Namibie et mis fin à l'apartheid.
Elle a également conduit à la libération de Nelson Mandela en Afrique du Sud, dont le commandant en chef, Fidel Castro, est désormais reconnu comme le père de la décolonisation de l'Afrique de notre époque. Je n'oublie pas non plus le projet du commandant Hugo Chavez avec le colonel Mouammar Kadhafi de lancer un satellite de surveillance des richesses de l'Afrique, de gérer les océans et les mers, ainsi que celui de créer une université panafricaine pour décoloniser l'homme politique africain et une banque pour financer la modernisation de l'Afrique. Trois projets qui coûtèrent la vie aux deux présidents.
Nous saluons l'apport des panafricanistes ayant rejoint Lumumba en 1960 pour le processus de fondation des États-Unis d'Afrique. Je citerai aujourd'hui quelques figures, comme Félix Moumié qui succéda à camarade Rubin Um Nyobe, après son assassinat par la France. Il quitta secrètement le Cameroun, son pays, pour soutenir Lumumba. Il a été chargé par le premier ministre congolais, Lumumba, de former une armée panafricaine de libération. Mobutu et Kandolo informèrent la mission de Moumié aux Américains et aux Français, ce qui précipita le renversement de Lumumba. Il fut traqué par Mobutu et Moumié quitta la RDC pour se réfugier en Suisse, où il mourut empoisonné. André Blouin, de mère centrafricaine et de père français, participa d'abord à la campagne de Sékou Touré en Guinée en 1957-1958 par amour pour l'Afrique. Lumumba l'appela ensuite pour en faire son chef des relations publiques. Elle fut expulsée de la RDC après le renversement de Lumumba. De Serge Michel qui a quitté Tunis pour rejoindre le cabinet de presse de Lumumba, il a œuvré avec Tshicaya U Tamsi à l'organisation du cabinet de presse avec succès.
Nous rendons hommage à Malcolm X, célèbre révolutionnaire noir américain qui décida de former une armée de Noirs américains au cœur de l'Amérique pour aller combattre au Congo aux côtés des nationalistes congolais, vengeant ainsi l'assassinat de Lumumba. Il fut assassiné par la CIA le 25 février 1965. Le panafricanisme est une histoire de lutte des africains contre l'impérialisme international pour la décolonisation de l'Afrique. Ce n'est pas une simple littérature.
Chers panafricanistes,
Le concept de « panafricanisme » est né en 1900, lors de la première conférence panafricaine. L'idée s'est d'abord développée en Amérique suite aux traitements inhumains et dégradants infligés aux esclaves noirs américains. Il s'agissait d'abord d'une lutte contre l'esclavage. Cette lutte a été couronnée par l'abolition de l'esclavage et du racisme en Amérique.
Aujourd'hui, le panafricanisme s'exprime en Afrique comme un rejet de l'ordre colonial dans les domaines politique, économique, littéraire ou culturel. Ainsi, le docteur Kwame Nkrumah, à la suite de la conférence d'Accra, a permis à plusieurs pays africains d'accéder à leur indépendance politique, sous l'influence du courant panafricain venu du Ghana. Nkrumah incarne en Afrique une figure historique du projet d'unité africaine.
Par conséquent, le panafricanisme est un mouvement et une idéologie qui prône l'indépendance totale du continent africain et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains et les personnes d'ascendance africaine, où qu'ils se trouvent dans le monde, indépendamment de leurs origines ethniques, de leurs appartenances religieuses ou de leur apparence physique. Ce mouvement vise à unir les Africains du continent et de la diaspora africaine au sein d'une communauté mondiale.
Le panafricanisme est une idéologie de résistance pour la décolonisation de l'Afrique. Il est aussi un mouvement qui agit contre le racisme et favorise les interactions durables entre les Africains du continent et de la diaspora. Il s'agit d'un véritable mouvement qui agit contre le racisme. Il préconise le retour en Afrique des Noirs américains, descendants des esclaves.

Le mouvement panafricain est un outil politique de dialogue entre l'Afrique, les Caraïbes et l'Amérique. En tant que cadre, le panafricanisme permet aux Africains de mettre fin au colonialisme et de promouvoir la paix, la démocratie populaire ainsi que les droits humains.
L'Organisation de l'unité africaine, fondée en 1963 et devenue aujourd'hui l'Union africaine, est un produit du mouvement panafricain.
Le panafricanisme authentique défend la démocratie des peuples et relie leurs luttes au-delà des frontières. Il favorise l'émancipation, l'émergence et le développement de l'Afrique.
Il renforce également l'unité et la solidarité des États africains, défend leur souveraineté, élimine le colonialisme et favorise la coopération internationale. Lorsqu'il est question de mettre en valeur les œuvres scientifiques des chercheurs et enseignants pour hisser l'Afrique au rang d'une puissance redoutable, nous parlons alors de panafricanisme scientifique.
Le panafricanisme scientifique.
Dans ses écrits sur la civilisation et la barbarie, C.A. Diop a dit : « Dans la mesure où l'Égypte est la mère lointaine de la science et de la culture occidentale, la plupart des idées que nous qualifions d'étrangères ne sont que les images brouillées, renversées, modifiées, perfectionnées des créations de nos ancêtres ».
En effet, l'Afrique n'est pas un continent de la famine, des épidémies, de la misère, de la souffrance et des techniques archaïques. L'Afrique est au contraire un continent de la science, du savoir et de la technologie. Ce n'est pas un continent d'incapacité intellectuelle, mais un continent ayant contribué à l'émergence de toutes les sciences et techniques considérées aujourd'hui comme les meilleures manifestations du génie humain. L'Afrique a inventé et innové dans tous les domaines.
Ce continent a toujours été à l'avant-garde de l'invention ou de l'innovation : de la roue, de l'écriture, de l'art, de la médecine, de la musique, de la gastronomie, des mathématiques, de la physique, de la chimie, de l'architecture, de la construction navale, de l'agriculture, de l'élevage, ou de l'art de la guerre. Voyageons un peu avec la science en Afrique.
1. De l’écriture
L'écriture est née vers 3300 ans avant notre ère chez les Égyptiens (hiéroglyphes). L'invention de l'écriture marque la fin de la préhistoire et un tournant dans l'histoire de l'homme, qui va désormais savoir conserver la mémoire de son passé.
2. Les mathématiques sont nées en Afrique vers 2000 à 1750 avant J.-C.
Les mathématiques sont nées en Afrique vers 2000 à 1750 avant J.-C. Il existe des documents qui renseignent sur les mathématiques égyptiennes. Premièrement, il y a la numérisation qui a suivi la même évolution que l'écriture. Elle est passée de la forme pictographique à la forme démotique en passant par la forme hiératique. Deuxièmement, il y a les opérations de calcul. Quand le roi égyptien voulait connaître la qualité de la production ou le rythme de la consommation pour mieux faire ses prévisions. Lorsqu'il s'agit de partager les terres après chaque crue, il faut savoir faire la division et calculer la surface des différentes figures géométriques qu'elles peuvent prendre. La construction des greniers, des pyramides et des palais royaux nécessite la connaissance du calcul des volumes. Voilà les préoccupations qui poussèrent les Égyptiens à être précurseurs dans le domaine des sciences mathématiques. Troisièmement, les unités de mesure égyptiennes ne sont pas parfaites, mais ouvrent la voie à la recherche d'unités de mesure plus harmonieuses et plus équilibrées.
3. Médecine
L'Égypte antique a accompli de nombreux miracles dans le domaine de la médecine. Les médecins égyptiens diagnostiquaient correctement les patients et proposaient une variété de traitements selon le mal identifié. Les médecins égyptiens étaient spécialisés en chirurgie, sudation, purge, potions, onctions, suppositoires, massages, onguents, etc. Tout cela était pratiqué depuis la première dynastie vers - 2900.
Les Égyptiens avaient aussi recours à la magie pour connaître l'origine des maux ou pour soigner. Ils utilisaient à la fois des substances naturelles dans leurs recettes médicales. L'efficacité des thérapeutes égyptiens était telle qu'ils étaient divinisés au-delà des frontières.
Cameroun :
Le savant camerounais Arthur Zang est le père du cardiopad, un appareil incontournable dans le monde de la médecine, surtout en cardiologie. Il a inventé une tablette spéciale avec un écran tactile permettant de réaliser facilement des examens cardiaques.
Afrique du Sud :
En Afrique du Sud, Allan McLeod a inventé le scanner utilisé dans les hôpitaux. Ce grand physicien a fait une étude sur la probabilité de développement d'une section radiologique dans le système biologique.
RDC :
Flauribel Batangu, alors que les scientifiques en Occident étaient incapables de trouver un traitement contre la COVID-19, a inventé la Manacovid, un traitement qui détruit totalement le virus de la COVID-19.
Le docteur Muyembe trouvera un traitement pour éradiquer le virus Ebola. Ils sont nombreux en RDC, mais je ne peux pas tous les citer pour ne pas oublier nos savants qui doivent hisser haut le drapeau scientifique de l'Afrique libre.
Madagascar
Leur produit contre la COVD 19 est une grande correction scientifique des spécialistes en médecine de l'OMS. L'Afrique est vraiment le génie de la médecine.

4. ARCHITECTURE
Les Égyptiens ont été des pionniers imbattables dans le domaine de la construction. Ils détiennent le secret et la maîtrise dans la construction de bâtiments en pierre. Ils commencent à utiliser le granit lourd dès le troisième millénaire. La construction du premier bâtiment en pierre fut égyptienne. La pyramide et la première architecture en pierre taillée est une invention égyptienne.
5 CONSTRUCTION NAVALE.
Dans la vallée du Nil, les Égyptiens ont inventé le domaine du transport fluvial. Le bateau, une œuvre d'art de l'époque préhistorique.
6. MENUISERIE
En ce qui concerne la menuiserie, les Égyptiens fabriquaient des scies, des pinces, des marteaux et des ciseaux.
L'Afrique, c'est l'agriculture, leur domaine, avec la fabrication d'outils de travail.
7. DOMAINE SPATIAL
Le Sud-Africain Georges PRATLEY a inventé une colle qui a déjà voyagé sur la Lune. Ce savant sud-africain a permis à l'équipage d'Apollo XI en 1969 de recoller les morceaux de leur navette et de revenir sur Terre.
8. DOMAINE TECHNIQUE ET TECHNOLOGIQUE
Le Marocain Machid Yazami. Ce scientifique a basé son étude sur la recherche et le développement des batteries au lithium ion pour faire fonctionner les téléphones portables, Samsung ou Nokia.
Malawi :
William Kamkwamba est un autodidacte qui a réussi à fabriquer un moulin à vent générateur d'électricité qu'il a installé chez lui. Il a aussi inventé un appareil qui permet de pomper l'eau grâce à l'énergie solaire, qu'il a offert à son village.
Afrique du Sud :
Les Sud-Africains Lovis Stevenson et Lieven Berg Lindsay ont réussi à développer une technologie qui permet aux antennes cellulaires de réduire les nuisances sonores qu'elles dégagent.
Tout cela montre que l'Afrique dispose de plusieurs génies capables de changer le monde. La science et la technologie sont aussi l'affaire des Africains.
L'Afrique est le deuxième continent le plus peuplé au monde. Nous devons aussi compter sur notre intelligence pour changer notre société.
Au regard de cette description et en combinant plusieurs éléments de maîtrise de plusieurs disciplines, Valéry Ngoy Ndala a élargi la perspective en introduisant le concept de « panafricanisme scientifique ».
Le panafricanisme scientifique est un courant de pensée qui vise à promouvoir et à valoriser les connaissances scientifiques africaines, ainsi qu'à décoloniser le savoir, la pensée et les pratiques scientifiques en remettant en question l'hégémonie de la science occidentale. Il faut absolument combattre la pensée occidentale qui consiste à reléguer les perspectives africaines au second plan. Le gouvernement de chaque État africain doit avant tout compter sur nos intelligences multiples pour hisser l'Afrique plus haut que les autres continents. Il faudra aussi décoloniser la politique en Afrique. On ne peut pas croire que la Banque mondiale ou le FMI peut développer l'Afrique.
Le panafricanisme scientifique plaide pour une approche épistémologique plurielle qui intègre les savoirs et perspectives africaines. Il s'attaque plus aux problèmes concrets auxquels l'Afrique est confrontée pour son progrès à court, moyen et long termes. C'est une science de la valorisation des œuvres scientifiques des Africains.
Le panafricanisme scientifique est aussi un mouvement intellectuel et politique entre les Africains et les afro-descendants. L'Afrique doit être développée par les Africains. L'Union africaine doit travailler dans la ligne politique de ce tableau pour le développement de l'Afrique, notre patrie mère.
L'étude du panafricanisme est donc étroitement liée à divers domaines de savoir, notamment les études africaines et les études sur les diasporas africaines. Il faut également recourir aux disciplines scientifiques traditionnelles à travers le prisme panafricaniste.
Notre avis sur le panafricanisme scientifique.
La question coloniale, le racisme exacerbé et l'esprit de reconquête progressive des territoires africains par les puissances occidentales ont toujours divisé les socialistes européens. Lénine et l'ensemble des citoyens de l'URSS s'opposaient fermement à la colonisation, alors que les autres pays d'Europe la considéraient comme un processus inévitable et fatal, car c'était une solution pour résoudre leur crise.
Les accords entre l'Union européenne et le Rwanda pour le pillage des richesses de la RDC sont contestés et dénoncés au parlement belge par l'honorable Raoul Heeboul, président du Parti du travail de Belgique.

Mélenchon s'oppose énergiquement à la vision archaïque de Macron pour l'Afrique, car les méthodes du président actuel de la France vont à l'encontre de la doctrine du panafricanisme scientifique. Pour la France insoumise, il faut respecter les Africains et travailler dans une coopération à intérêt commun pour renouer de bonnes relations avec l'Afrique. Le panafricanisme scientifique préconise l'échange des savoirs de l'Afrique avec les autres continents. Ce tableau de Mélenchon répond aux besoins de l'Afrique de notre époque. C'est une stratégie contraire à la politique de Macron qui ne voit en Afrique qu'un continent à dominer. Aujourd'hui, la France vient de perdre l'Afrique, car le panafricanisme est une idéologie qui vise à la décolonisation des Africains.
Le panafricanisme scientifique est une arme puissante que l'Union africaine doit préconiser une réévaluation des accords entre les pays africains et les grandes puissances. Aucune politique de domination impérialiste ne peut être respectée en Afrique.
L'Afrique doit désormais émerger comme une superpuissance dans plusieurs domaines.
1. Une armée dissuasive, dont les soldats seraient consacrés à la défense du continent, avec sûreté et dignité. Et, s'il faut entrer dans le domaine nucléaire, ce ne serait pas un délit, car l'Asie, l'Europe et l'Amérique sont plus avancées dans ce domaine.
2. Puissance politico-idéologique : aucune idéologie étrangère ne peut soumettre l'Afrique au statut d'esclave d'une quelconque puissance au monde. Il faut un nouveau programme d'enseignement dans lequel le panafricanisme scientifique doit être exploité en profondeur pour le salut de l'Afrique libre. L'Union africaine doit mener une forte diplomatie pour le retour des Afro-Américains sur la terre de leurs ancêtres. Un passeport de l'Union africaine peut être délivré à ceux qui souhaitent investir sur le continent de leurs ancêtres.
3. Puissance scientifique, il faudra valoriser les œuvres scientifiques de nos savants pour motiver les esprits engourdis et leur donner le courage de se réveiller et de s'engager dans la bataille pour l'élévation de notre continent africain. Mettre en place une politique de gestion des océans et mers. Gestion de l'espace. Il faut créer un fonds pour financer la fabrication de satellites capables d'assurer la surveillance des frontières, des richesses et la gestion de la communication. Il ne faut jamais oublier que nos communications sont sous la surveillance des Occidentaux. Il faut sortir de cette prison.
4. Puissance socio-économique et culturelle. Il faut mettre les besoins des Africains au centre de la politique nationale et internationale. Refuser la politique de pillage des richesses de nos pays par les multinationales occidentales pour espérer apporter le sourire aux Africains. L'Union africaine doit adopter le panafricanisme scientifique comme idéologie de gouvernance de nos petits États, qui fonctionnent à l'intérieur du grand que nous appelons l'Afrique.
Par ailleurs, les panafricanistes doivent combattre un régime d'un pays africain qui veut installer une base arrière d'une puissance étrangère contre un autre pays africain. Nous condamnons la CEDEAO de travailler pour l'impérialisme français contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Nous devons barrer la route aux jeunes Africains qui soutiennent l'impérialisme français et ukrainien en leur proposant des formations terroristes pour détruire les régimes panafricanistes au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.
Le panafricanisme scientifique s'oppose aux bases militaires de l'OTAN en Afrique. Le Soudan est divisé, ce qui revient à nier l'idéologie panafricaniste défendue par certaines marionnettes occidentales en Afrique. Paul Kagame œuvre pour la gloire de l'Union européenne et des États-Unis, contre le bonheur des Africains. C'est une honte internationale pour le régime fasciste de Kigali.
Donc, seule la lutte libère face à l'orgueil de l'Italie. Ménélik II a dit : « L'éthique n'a besoin de personne, elle tend les mains vers Dieu ». De nombreux panafricanistes utilisent le credo de Ménélik II comme devise de la civilisation africaine du XXe siècle. L'Afrique ne doit pas tendre les mains pour recevoir les dons de charité provenant d'autres continents. Elle doit travailler pour son développement. Le processus d'abolition de l'esclavage en Amérique est le fruit d'un grand combat des esclaves noirs. Nous ne sommes plus aujourd'hui des esclaves, nous sommes des hommes libres. Il faut combattre sans pitié l'impérialisme américain et ses valets locaux.
Ce n'est pas par des négociations politiques que l'Afrique sera libre, mais la liberté de l'Afrique est le fruit d'une lutte politique, idéologique et scientifique. Comme deuxième puissance démographique au monde, nous espérons que les panafricanistes vont travailler à changer l'image du continent.
Je termine notre exposé par la thèse du grand panafricaniste Amlcar Cabral qui disait : « la libération nationale et la révolution sociale ne sont pas des marchandises d’exportation, elles sont le produit d’une élaboration locale, nationale, plus ou moins influencées par des factures extérieurs, mais conditionnées par la réalité historique de chaque peuple ».
Vive le panafricanisme scientifique !
Honneur aux idéaux de ceux qui luttent pour réunir les Africains et les Afro- Américains pour la grandeur de l'Afrique.
Vive l'Afrique libre ! La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Fait à Kinshasa, le 13 décembre 2024 Pour le Parti Communiste Congolais (P.C.CO)
Camarade BOSWA ISEKOMBE Sylvère
Secrétaire Général Le lion au cœur rouge