La patrie et sa définition selon le philosophe Jean-Jacques Rousseau

La patrie et sa définition selon le philosophe Jean-Jacques Rousseau

Dimanche, Août 25, 2024

Thomas Sankara a dit : "les tragédies des peuples révèlent les grands hommes ; mais ce sont des médiocres qui provoquent ces tragédies". En effet, nous vivons dans un monde d'activisme où les gens sont recrutés par n'importe quel réseau pour plonger la société dans un courant d'inimitiés, la division, l'incitation à la haine oubliant absolument la vraie définition de la patrie.

La société humaine aujourd'hui renferme plusieurs opinions diverses, des références politiques et idéologiques mais notre lutte est différente du militantisme ambigu de ce monde dépourvu d'idéologie originale capable de sauver la patrie. Dans sa vision de coloniser éternellement l'Afrique, la stratégie de diviser pour mieux régner est une ligne politique globale de l'impérialisme international.

Le Congo perd chaque jour la notion du patriotisme. La confusion est visible dans notre société. La volonté de plonger la nation dans le chaos fait partie de la stratégie de l'impérialisme international. Or une société sans idéologie officielle est vouée à l'échec.

Avons-nous la patrie ? Que signifie la patrie selon le philosophe Jean-Jacques Rousseau ? Comment peut-on analyser sa définition à la lumière de notre constitution ? Qu'est-ce que la patrie ?

S'interrogeant sur la définition de la patrie, le philosophe Jean-Jacques Rousseau répond à la question : "la patrie est l'endroit où aucun citoyen n'atteint une richesse telle qu'il puisse acheter un autre, ni ne tombe dans une pauvreté telle qu'il soit contraint de vendre son âme et sa dignité. La patrie, c'est le pain, le toit, le sentiment d'appartenance, la solidarité entre les citoyens du pays..." Fin de citation.

Ainsi, dans la définition de la patrie au sens de la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau, il n'existe pas d'inégalités dans la société juste et moderne. La patrie n'est pas seulement la terre qu'il faut absolument défendre, mais la terre et le droit de vivre ensemble comme citoyens d'une nation.

La patrie est l'endroit où l'on est bien, on vit ensemble et on se partage les biens pour la survie de tous. Dans la patrie, les citoyens sont égaux devant la loi. La solidarité comme valeur permet à l'État de s'occuper de tout le monde sans aucune discrimination ni la coterie tribale comme moyen de satisfaire un groupe d'individus d'une communauté au mépris des autres citoyens d'une même nation.

La patrie est un concept axé sur l'unité des peuples composant une nation. C'est une entreprise par excellence où la solidarité et l'entraide sont des valeurs républicaines. Un gouvernement des patriotes donne le sourire à l'ensemble des tribus de la République. La patrie est un lieu par excellence de pratiquer la solidarité et la consolidation des liens d'amitiés entre les tribus composant le pays.

Avons-nous une patrie selon la vision des acteurs politiques de la RDC ? Quelle référence de la notion de la patrie dans la constitution de la République ?

"Tous les Congolais ont droit de jouir des richesses nationales. L'État a le devoir de les distribuer équitablement et de garantir le droit au développement", article 58 de la constitution du pays. C'est une conception de la société proche du communisme. Mais nos gouvernements ne tirent pas des leçons sur la philosophie politique de notre constitution.

Il existe une véritable méconnaissance de l'article 58 de la constitution dans le programme politique de plusieurs gouvernements de la RDC. Un État qui ne facilite pas la distribution équitable des richesses du pays aux citoyens ne connait pas définir le concept "la patrie". On ne peut pas parler de la patrie dans une société où sa gouvernance est axée autour des inégalités.

Notre Constitution est claire : « Nul n'est censé ignorer la loi. Toute personne est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois de la République. » (Article 62 de la Constitution).

Lorsque la distribution des richesses nationales n'est pas équitable pour l'ensemble des citoyens du Congo, le gouvernement viole les dispositions pertinentes de l'article 58 de notre Constitution. L'absence de distribution des richesses nationales au profit de tous entraîne un gouvernement anti-patriotique teinté de dictature.

Pourquoi un groupe d'individus aurait-il le droit de jouir des richesses du pays et de laisser l'ensemble de la population dans la pauvreté ? L'article 59 de la Constitution est clair : « Tous les Congolais ont droit de jouir du patrimoine commun de l'humanité. L'État a le devoir d'en faciliter la jouissance. » C'est la tâche du gouvernement de la République.

À cet effet, dans l'exercice de leurs fonctions, le Président de la République, les parlementaires, les ministres sont condamnés à travailler dans un programme politique axé sur la jouissance des richesses du Congo pour l'ensemble de notre peuple, et non pour créer des inégalités sociales, car la Constitution interdit cela.

Il faut que le gouvernement fonctionne avec une vision de distribuer équitablement les richesses de notre pays aux citoyens des 26 provinces. Aucune sélection n'est autorisée par notre Constitution. Il faut travailler pour garantir à tous les citoyens le droit de jouissance des richesses nationales.

Tout Congolais a le droit sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression, selon l'article 63 de la Constitution. Ainsi, la défense de la patrie n'est pas seulement une affaire des militaires, mais de tout citoyen du pays. Les Wazalendos et les Maï-Maï ne sont pas des terroristes, mais des vrais défenseurs de la patrie.

L'agression des militaires rwandais pour occuper une partie de notre territoire est une affaire de tous les Congolais. L'Occident n'a pas le droit de diaboliser le combat sacré des Wazalendos ou des Maï-Maï, car grâce à leur engagement, les Occidentaux n'arrivent pas à balkaniser la RDC. Ne pas défendre la patrie est une forme de trahison.

Aucune portion de notre territoire ne sera donnée aux Rwandais, ni aujourd'hui ni demain. La terre de nos ancêtres n'est pas un cadeau à donner aux Rwandais, ni aux Ougandais, ni encore moins aux multinationales occidentales. Prendre n'importe quelle arme pour défendre la nation est un devoir constitutionnel, ce n'est pas un délit. L'armée et le peuple doivent travailler ensemble pour vaincre les agresseurs.

Celui qui veut diaboliser les Wazalendos et reste les bras croisés à Kinshasa pour espérer la paix au Kivu ou en Ituri est un agent des puissances ennemies. Dans sa lutte contre les Japonais, le grand leader Mao Zedong avait trouvé plusieurs milices armées en Chine contre l'occupation japonaise.

Les éducateurs politiques du Parti communiste chinois seront à l'œuvre pour encadrer les milices sous la conduite de la direction révolutionnaire du parti. Après la victoire des révolutionnaires chinois contre les fascistes japonais, le Parti communiste chinois va regrouper l'ensemble des milices ayant combattu les Japonais pour former l'Armée populaire de la Chine.

C'est une expérience que le gouvernement congolais peut faire pour encadrer les vrais Wazalendos et les Maï-Maï patriotes pour un jour les intégrer après une bonne formation militaire dans notre armée. Qui joue aujourd'hui avec l'Armée populaire chinoise ? Au départ, c'était des milices et aujourd'hui une armée forte et dissuasive.

Personne n'a le droit de diaboliser la lutte armée des véritables Wazalendos, c'est une force de la patrie. La défense de la patrie, au regard de la Constitution et devant une menace d'agression, est une affaire de tous. L'article 63 alinéa 2 de la Constitution est clair : "Un service militaire obligatoire peut être instauré dans les conditions fixées par la loi."

Pourquoi le ministre de la Défense ne propose-t-il pas une loi à l'Assemblée nationale sur le service militaire obligatoire en RDC ? Qui bloque cette loi ? Le service militaire obligatoire est une stratégie pour bloquer la balkanisation de la RDC. Ne pas proposer cette loi est une infraction car il y a la volonté intentionnelle de violer une disposition de notre Constitution.

Cela est inacceptable. Devant la politique de l'émiettement de notre pays par l'Occident, le peuple congolais doit nécessairement appliquer les dispositions de l'article 63 de la Constitution et ce bien, notre droit de défendre la patrie avec n'importe quel moyen.

Il est clairement dit dans la Constitution : "Toute autorité nationale, provinciale et coutumière a le devoir de sauvegarder l'unité de la République et l'intégrité de son territoire, sous peine de haute trahison." Article 63 alinéa 3 de la Constitution.

Avons-nous un ministre de la Défense ? Que fait-il pour mobiliser la population avec son collègue ministre de l'Intérieur contre les agresseurs rwandais au Kivu ? Faut-il attendre le mot d'ordre du Président de la République pour agir contre l'occupation rwandaise ?

Sommes-nous en face d'un gouvernement de traîtres ou d'un gouvernement de patriotes ? Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas organiser les véritables Wazalendos et Mai-Mai pour écraser les militaires rwandais sur notre territoire ? Qui veut faire des affaires sur le dos du sang des Congolais ? Pourquoi un tel silence du gouvernement pour organiser les Wazalendos afin de travailler en synergie avec l'armée nationale pour infliger la défaite aux militaires rwandais ?

Le gouverneur militaire au Nord-Kivu doit faire preuve de beaucoup d'attention, plusieurs villes et villages tombent entre les mains des militaires rwandais et cela est punissable par notre Constitution. Le gouvernement congolais est invité à mobiliser les véritables Wazalendos et Mai-Mai pour écraser les militaires rwandais sur notre territoire.

Ils connaissent mieux le terrain et peuvent faire la différence sur le terrain s'il y a un bon encadrement du gouvernement. La patrie est sacrée et personne n'a le droit de jouer avec la patrie. On n'a pas le droit ni le pouvoir de trahir sa patrie sous peine de mort car l'infraction de haute trahison est impardonnable. Invitation solennelle à l'ensemble de notre peuple de devenir les Wazalendos pour barrer la route au projet criminel des Occidentaux pour la balkanisation du Congo.

Vive la République Démocratique du Congo.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Boswa Isekombe Sylvere, Secrétaire général du Parti Communiste Congolais, le lion au cœur rouge.

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