

Le parti politique est une organisation structurée qui rassemble des personnes partageant les mêmes idées, valeurs et objectifs. Son objectif principal est de conquérir le pouvoir afin d'imposer son idéologie au sein de l'appareil d'État.
Il existe plusieurs types de partis politiques, dont :
- Les partis de droite privilégient souvent la liberté économique, l'ordre et les traditions.
- Les partis de gauche, quant à eux, mettent l'accent sur
la justice sociale, l'égalité et l'intervention de l'État. Les
partis centristes recherchent un équilibre entre libéralisme et
protection sociale.
- Les partis populistes et extrémistes proposent
des discours radicaux contre n'importe quel système en place. Le
Rassemblement national, parti d'extrême droite en France, en est un
exemple flagrant.
Chaque catégorie de partis politiques repose sur des principes spécifiques.
Ainsi, nous pouvons discuter aujourd'hui de deux thématiques : la loyauté envers un parti politique et les principes marxistes léninistes.
A. - la loyauté envers un parti politique ou un leader politique ;
La loyauté envers un parti politique est un principe sacré en science politique, en sociologie et en psychologie sociale. Elle repose sur les mécanismes d'identification, d'engagement et de discipline collective. Cette théorie de loyauté se traduit souvent par un attachement durable d'un individu ou d'un groupe à un parti politique, et ce, malgré les contradictions internes et les changements de ligne.
Pour Max Weber, elle repose sur la légitimité charismatique du leader politique. Sigmund Freud, dans Psychologie des foules, considère quant à lui que la loyauté est un lien affectif envers une figure d'autorité. Leon Festinger, dans sa théorie de la dissonance cognitive, considère que la loyauté est l'expression des militants qui justifient leur engagement.
À cet effet, un parti politique avec des militants et des cadres sans discipline ni loyauté est une entreprise politique de mercenaires et d'opportunistes.
La loyauté partisane est un concept clé en philosophie politique qui interroge les fondements éthiques, les limites et les dangers de l'allégeance à un leader ou un parti politique. Les flatteries et l'hypocrisie sont des facteurs nuisibles à l'avenir d'un parti politique. Enseigner la théorie de la loyauté envers le parti et l'autorité est une piste de salut pour la RDC, où l'opportunisme règne en maître dans les alliances politiques. Voici quelques principes de la philosophie de la loyauté :
1. L'utilitarisme collectif ;
La loyauté permet d'agir en politique de manière cohérente et efficace pour le bien commun. Le parti écologiste exige une discipline de vote pour faire adopter des lois sur le climat et la gestion de l'environnement.
2. Le contrat social
En adhérant à un parti politique, le citoyen s'engage à respecter sa ligne politique. Il défend son projet de société et sa doctrine. L'adhésion est un contrat implicite qui implique de défendre les valeurs communes. Un militant de gauche reste fidèle à son parti malgré les contradictions internes. Il reste au nom du principe de fidélité au parti et du principe de discipline. L'adhésion est un contrat et celui qui adhère à trois ou quatre partis n'est pas digne de faire de la politique. Il faut savoir respecter son propre contrat. L'adhésion est un contrat pour défendre une idéologie politique. Une prostituée politique ne connaît pas la politique.
3. La vertu civique
Machiavel ou Aristote considèrent que la loyauté est une vertu politique qui renforce la stabilité sociale. En Afrique du Sud, l'ANC et le parti communiste sud-africain incarnent l'esprit d'une lutte collective légitime contre l'apartheid d'abord, puis contre le racisme après la libération de Nelson Mandela, le leader politique au pouvoir. Le Pcco soutient la lutte patriotique des Wazalendos contre la balkanisation du Congo, car nos cadres sont formés pour défendre la souveraineté nationale. C'est une vertu civique de défendre la nation de manière inconditionnelle.
En conclusion, la loyauté au parti est totalement opposée au danger du fanatisme sans principe, car la loyauté excessive conduit à la pensée totalitaire. Le clientélisme est contraire à la théorie de la loyauté. Il n'existe aucune fidélité dogmatique possible au sein d'un parti de gauche.
La loyauté partisane est souvent critiquée, mais elle présente plusieurs avantages politiques, sociaux et stratégiques. La loyauté donne souvent naissance à la stabilité et à la cohésion politiques. La discipline au sein du parti permet d'éviter les divisions entre les militants et les cadres. Un groupe parlementaire uni fait facilement adopter ses lois.
Une ligne politique claire et constante rassure les électeurs. Un membre qui veut semer la zizanie au sein du parti est un traître et un infiltré.
Un parti politique discipliné peut appliquer son programme du gouvernement sur plusieurs mandats. Un chef d'État qui change de programme comme d'autres de leurs credos ne connaît pas les usages de la gouvernance des affaires de l'État, suivant une ligne politique et idéologique de son parti.
Un parti politique uni avec des membres disciplinés a plus de poids au sein d'un regroupement ou d'une coalition politique. Un parti sérieux n'accepte pas de populistes au sein de ses organes. Il faut éviter les cadres populistes, car le populisme cache toujours des faiblesses idéologiques et politiques d'un dirigeant. Le populisme est le signe d'une personnalité sans conscience politique, et il représente un danger pour la société. C'est un danger pour la société.
Dans un parti politique, mieux vaut dix cadres conscients de leurs tâches et responsabilités que cinq cents millions de cadres populistes et indisciplinés. Les travailleurs n'ont pas de patrie ; leur ennemi potentiel est la bourgeoisie. Sur ce, nous parlons des principes du marxisme-léninisme dans leur application à la libération des peuples du joug du capitalisme sauvage.
B. Les principes du marxisme-léninisme.
Le marxisme-léninisme est une idéologie politique et économique développée à partir des théories de Karl Marx et Friedrich Engels, puis réinterprétée et appliquée par Lénine lors de la révolution russe de 1917. Elle sert de base théorique aux régimes et partis communistes à travers le monde. Le marxisme-léninisme est une idéologie révolutionnaire qui combine les principes du marxisme classique aux développements théoriques et pratiques du camarade Lénine.
Voici les éléments fondamentaux de la doctrine :
1. Le matérialisme dialectique et historique.
Le matérialisme dialectique est une méthode d'analyse qui considère que la réalité est une entité constante en évolution à travers les contradictions. (Thèse-antithèse-synthèse).
Le matérialisme historique est une interprétation de l'histoire comme produit des luttes de classes et des rapports de production (esclavagisme, féodalisme, capitalisme, socialisme, communisme). Un marxiste doit toujours analyser les faits de sa société à la lumière de leur mode de production.
2. Lutte des classes
Il est nécessaire de retenir que l'histoire de l'existence de l'homme sur cette terre est une lutte entre les oppresseurs (bourgeoisie) et les opprimés (prolétariat). La mission spéciale du prolétariat consiste à renverser la bourgeoisie par une révolution afin d'instaurer le socialisme. La société est donc divisée en classes antagonistes : la bourgeoisie d'un côté, et le prolétariat de l'autre. Il faut une révolution prolétarienne pour détruire le capitalisme.
3. Rôle révolutionnaire du prolétariat
Le prolétariat (classe ouvrière) doit prendre conscience de sa mission historique : abolir l'exploitation et instaurer une société sans classe ni discrimination.
La dictature du prolétariat est une phase transitoire durant laquelle l'État ouvrier écrase la résistance bourgeoise et construit le socialisme. La révolution prolétarienne doit abolir la propriété privée des moyens de production. Pour Lénine, l'objectif principal de la révolution prolétarienne est que l'État soit contrôlé par le parti communiste. Cependant, Karl Marx considérait que la dictature du prolétariat était une phase transitoire. Lénine préconise un système centralisé et autoritaire.
4. La société communiste ou le parti révolutionnaire d'avant-garde.
Il estime qu'il est nécessaire d'avoir un parti communiste discipliné pour guider les masses. Lénine parle d'un parti de type nouveau.
Le centralisme démocratique. Un principe qui explique clairement que les décisions prises démocratiquement doivent être appliquées avec discipline. Le débat interne au parti doit se conformer au principe démocratique du dialogue. Il faut retenir que les idées justes doivent être mises en avant et que les erreurs d'un camarade doivent être prises en compte. Il faut absolument obéir aux décisions prises par la majorité.
5. L'impérialisme est le stade suprême du capitalisme (Lénine).
Le capitalisme monopoliste conduit à l'impérialisme, c'est-à-dire à une domination économique et militaire des pays riches sur les pays pauvres. Il faut noter que la révolution peut commencer dans les maillons faibles du capitalisme. L'exemple de la révolution bolchevique de 1917.
Le socialisme est la première phase où l'État prolétarien contrôle les moyens de production et élimine les inégalités.
Le communisme est une société sans État, sans classes, dans laquelle chacun donne selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.
7. Internationalisme
La révolution doit être mondiale, car le capitalisme est un système global, il faut donc lutter ensemble pour le détruire. Selon Karl Marx, les ouvriers n'ont pas de patrie, ils ne sont pas nationalistes. Ils sont internationalistes. Par conséquent, les prolétaires du monde entier doivent s'unir pour écraser le capitalisme.
La solidarité entre travailleurs du monde entier contre l'impérialisme doit rester un principe.
En conclusion, le marxisme réalise des analyses puissantes des inégalités capitalistes dans nos sociétés. Ainsi, il faut libérer les peuples de l'emprise du capitalisme. Cette idéologie influence les mouvements sociaux, les mouvements citoyens, les mouvements anticolonialistes et les syndicats.
Le principe est lucide : l'accumulation des richesses d'un côté entraîne l'accumulation de la misère de l'autre. Le capitalisme ne régnera pas toujours.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Boswa Isekombe
Sylvere
Secrétaire général
du Parti communiste congolais, le lion au cœur rouge.