

La guerre est déjà ouverte entre l'Iran et Israël, avec des conséquences multidimensionnelles. Il ne s'agit pas d'un simple affrontement militaire, mais cette guerre aura des répercussions en cascade sur la stabilité mondiale. Les conséquences affecteront l'économie, la sécurité et la cohésion sociale à l'échelle planétaire. Israël a mal fait de provoquer cette guerre, car les conséquences peuvent amener le monde libre à exiger une solution diplomatique immédiate.
I. Conséquences géopolitiques et stratégiques.
Nous assistons aujourd'hui à l'extension du conflit régional avec l'implication du Hezbollah libanais, des houthis yéménites et des milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie. Le risque d'une entrée en guerre de l'Arabie saoudite et de la Turquie est élevé. Cette possibilité existe car un accord existe entre les deux pays et l'Iran.
Ce conflit pourrait provoquer l'effondrement des accords de non-prolifération et pousser l'Iran à accélérer son programme nucléaire pour répondre aux provocations d'Israël. Il est également possible qu'Israël lance des frappes préventives sur l'ensemble des sites nucléaires iraniens, ce qui provoquerait une escalade incontrôlée.
Les grandes puissances font preuve d'une ambiguïté stratégique dans la gestion de ce conflit selon leurs intérêts nationaux. Les États-Unis soutiennent militairement Israël. La Russie et la Chine soutiennent diplomatiquement l'Iran, ce qui bloque toute résolution à l'ONU.
L'Europe est sérieusement divisée entre les pro-Israéliens, l'Allemagne en tête, et les partisans du dialogue, la France en tête.
II. Conséquences économiques et énergétiques. Conséquences économiques et énergétiques.
L'effondrement des marchés financiers entraîne l'affaiblissement des devises des pays importateurs de pétrole.
Krach boursier dans les secteurs du transport, de l'assurance et de l'énergie.
Le choc pétrolier mondial avec le blocus du détroit d'Ormuz entraînera l'inflation planétaire. Perturbations des exportations gazières au Qatar et en Israël. Sabotage d'entreprises européennes opérant en Iran, comme Total et Siemens, par Israël.
III. Conséquences sécuritaires et militaires.
Premièrement, une guerre asymétrique et des cyberattaques contre les infrastructures israéliennes telles que les banques, les hôpitaux et les centres électriques sont possibles. L'Iran n'est pas la Libye. Les deux camps pourraient également saboter des pipelines et des ports. Nous pouvons également remarquer l'existence d'une crise humanitaire, avec pour conséquence un exode massif de civils iraniens et israéliens. Il existe un risque de pénurie alimentaire, notamment en raison de la possibilité d'utilisation d'armes non conventionnelles, de drones suicidaires et de missiles hypersoniques lors des frappes dans les villes.
IV. Conséquences sociales et sociétales
Le monde assiste à la radicalisation des opinions publiques, marquée par la montée en puissance de l'antisémitisme en Europe et dans le monde musulman. Le premier ministre israélien compromet la sécurité de son peuple partout dans le monde. Actuellement, il existe des mouvements migratoires incontrôlés, avec une fuite des cerveaux iraniens et israéliens vers l'Europe et l'Amérique.
Dans ce contexte, les gouvernements africains peuvent accueillir leurs chercheurs afin d'échanger des technologies. Nos ambassadeurs peuvent recruter des scientifiques iraniens et israéliens pour examiner comment relancer nos activités militaires, industrielles et autres. Nous remarquons l'afflux de réfugiés vers la Turquie et l'Europe.
Trop de désinformation massive dans les réseaux sociaux et les médias d'État. L'Afrique doit faire attention à la prolifération des débats pro-israéliens et palestiniens en Occident. Notre préoccupation est l'industrialisation du continent et la façon de nous débarrasser de l'impérialisme.
Il est essentiel que l'Afrique reste pro-paix entre l'Iran et Israël. Une position de neutralité est indispensable pour l'Afrique. L'Union africaine peut prendre en charge les négociations politiques entre Israël et l'Iran en vue d'une paix durable. L'Afrique doit jouer un rôle important dans la diplomatie de la paix.
Le risque de cyberattaques majeures, avec pour conséquence la perturbation des infrastructures critiques, est élevé. Le risque de guerre régionale est très élevé et provoquerait l'effondrement de l'économie mondiale. Il faut éviter l'escalade rapidement. Le monde est divisé et l'ONU risque la paralysie. Il faut privilégier la diplomatie. La Russie est capable d'assurer cette tâche capitale. La médiation du Qatar pourrait se faire indirectement. Il faut réduire les sanctions économiques contre l'Iran pour mieux négocier et revenir aux concessions de l'accord nucléaire. Les pays de l'OTAN sont divisés sur la question de l'Iran, qui est toujours protégé par le veto russe et chinois au Conseil de sécurité de l'ONU.
La guerre entre l'Iran et Israël pourrait faire échouer le plan de paix en Ukraine. La Russie soutient l'Iran dans la vente d'armes. L'Arabie saoudite, qui est toujours en opposition avec l'Iran, n'a toutefois aucune alliance avec Israël. La Chine, qui affiche une neutralité pro-iranienne, achète le pétrole iranien, ce qui constitue une violation des sanctions économiques de l'Occident. Un conflit ouvert et durable pourrait perturber les exportations de pétrole via le détroit d'Ormuz.
Les pays importateurs comme la Chine, l'Inde et l'Europe pourraient subir une inflation galopante. Il faut stopper vite cette guerre au nom de la paix et du bien-être de plusieurs peuples, et il ne faut pas oublier que le commerce maritime via le golfe Persique et la mer Rouge est déjà affecté par les attaques répétées des Houthis du Yémen. Les États-Unis et Israël doivent mettre fin à leur politique cruelle et criminelle qui plonge le monde dans le chaos et l'incertitude. Le monde a besoin de paix.
Boswa Isekombe
Sylvere
Secrétaire général
du Parti communiste congolais. Le lion au cœur rouge